L’avionneur européen compte faire évoluer son SuperJumbo afin de contrer la venue du B777X de Boeing. « Nous serons confrontés, après 2020, au défi du Boeing 777X. Il est clair qu'au fur et à mesure que le défi évoluera, l'A380 devra lui aussi évoluer », a révélé lors du salon aéronautique de Berlin, Fabrice Brégier, patron d’Airbus. Si la remotorisation n’est pas explicitement énoncée, c’est en tous les cas ce que tout le monde entend. D’autant qu’Emirates, son plus gros client pour l’A380, lui fait pressentir qu’elle pourrait être la clé pour encore gonfler les commandes. « Nous ne pouvons qu'encourager Airbus à poursuivre et à accélérer les améliorations possibles, en particulier la consommation de carburant et une version Neo, avait ainsi déclaré responsable d’Emirates, Thierry Antinori lors du salon de Berlin. Si la version Neo arrive, nous pourrions envisager de commander plus d'avions ». Avec cinq ans de retour d’expérience, l’avionneur européen planche déjà sur des améliorations du A380, dont les commandes se tassent ces dernières années, que ce soit au niveau de la modification de la cabine ou la réduction de sa masse. L'A380 a été commandé à 324 exemplaires à ce jour, dont 140 par Emirates qui a aussi signé pour 150 B777X (35 B777-8X et 115 B777-9X commandés lors du dernier Dubaï Air Show en novembre dernier), les B777X devant arriver sur le marché à l’horizon 2020. Les autres compagnies clientes sont Air France (12), Amedeo (20), Asiana Airlines (6), British Airways (12), China Southern Airlines (5), Etihad Airways (10), Korean Air (10), Lufthansa (14), Malaysia Airlines (6), Qantas (20), Singapore Airlines (24), Skymark Airlines (6), Thai Airways (6), Transaero Airlines (4), Air Austral (2 en commande initialement configurés pour 840 sièges, une idée depuis abandonnée, le PDG de la compagnie restant en pourparlers sur le sujet) ou Virgin Atlantic qui a quant à elle repoussé à 2018 leur arrivée...