Reçu le 5 avril 2014 et baptisé « Great Rift Valley »,  le premier Dreamliner de Kenya Airways, s’est déployé sur l’axe Nairobi-Paris CDG en milieu de semaine. Lors d’une conférence de presse à Paris le 4 juin, Titus Naikuni, PDG de Kenya Airways, s’est félicité de cette arrivée, en espérant qu’elle lui permettra de relever ses capacités (aujourd’hui résumées à six vols par jour) « en fonction de la demande ». « L'amélioration de la desserte de Paris par Kenya Airways, grâce à l'introduction du Dreamliner, contribuera grandement à encourager le commerce, le tourisme et d'autres formes d'interaction entre le Kenya et la France », a ajouté de son côté Lazarus Amayo, Directeur Europe aux  Affaires étrangères et au Commerce international du Kenya. Les sociétés françaises s’installent à un rythme accru au Kenya (67 aujourd’hui à Nairobi contre 31 dix-huit mois plus tôt. « Le Kenya a toujours eu l’intention de développer le pays. Et cela ne peut se faire sans la route vers Paris. « Elle nous permet aussi de rejoindre d’autres destinations en Europe ou en Amérique grâce à notre fort partenariat avec Air France-KLM », a affirmé le PDG de Kenya Airways. Rappelons que depuis 1997 et la signature de leur accord de joint-venture, KLM et Kenya Airways s'appuient sur une organisation conjointe qui permet aux clients de bénéficier de correspondances optimales, de davantage de fréquences entre l'Afrique et l'Europe ainsi qu'à des offres plus compétitives. En plus des routes Amsterdam-Nairobi et Paris-Nairobi, les clients peuvent désormais voyager sur un éventail plus large de routes communes incluant Londres-Nairobi et des vols entre Amsterdam, Entebbe et Kigali - soit près de 40 vols hebdomadaires exploités en commun.  Air France et Kenya Airways ont également fortement renforcé leur coopération ces dernières années et exploitent à présent 20 destinations en partage de code à partir de Nairobi, ainsi que 21 destinations françaises et européennes à partir de Paris-Charles de Gaulle. Les dirigeant et hommes politiques kenyans ont également fait un point sur la sécurité aérienne, le gouvernement kenyan ayant « considérablement renforcé sa lutte contre le terrorisme, avec une attention particulière sur les aéroports du pays », notamment à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, où il est recommandé d’arriver sur place trois heures avant l’heure de décollage prévue, certains contrôles pouvant occasionner un temps d’attente important. Petit rappel du contexte. Depuis l’attaque du centre commercial de Westgate à Nairobi, le 21 septembre 2013 (près de 70 morts), plusieurs attentats récents, ont notamment touché des quartiers populaires à Nairobi mais aussi des lieux fréquentés par les touristes. Environ 400 touristes britanniques en vacances à Mombasa, deuxième ville du pays, ont également été rapatriés. Le gouvernement français a de son côté émis sur son site web des recommandations de vigilance pour les personnes se rendant au Kenya, la zone rouge fortement déconseillée étant les zones frontalières avec la Somalie. « Les parcs nationaux n’ont jamais été affectés par des terroristes », a aussi rappelé l’ambassadeur du Kenya en France. Tous les mardis, jeudis, samedis et dimanches, le Dreamliner décollera de JKIA à 22h45, heure locale, pour arriver à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle à 6h20, heure locale. Tous les lundis, mercredis, vendredis et dimanches, il quittera Paris-Charles de Gaulle à 10h55, heure locale, pour atterrir à l'aéroport JKIA de Nairobi  à 20h25. Un second Dreamliner est attendu le 22 juin prochain, un troisième en juillet, puis un exemplaire supplémentaire chaque mois. Trois autres arriveront en 2015, portant sa flotte Dreamliner à 9 unités. Outre ces avions long-courriers, Kenya Airways doit encore recevoir d’ici la fin 2014 deux 737-800. Le tout fait partie d’un plan de rénovation et d’expansion nommé « projet Mawingu », qui portera sa flotte de 47 appareils aujourd’hui (un 787-8 et deux 777-300ER donc, quatre 777-200ER, six 767-300ER, 15 monocouloirs 737, 18 Embraer E170 et E190 et un 737-300F) à 107 avions d’ici 2021 – le réseau passant dans le même laps de temps à 115 destinations.