Après six mois de négociations, les compagnies aériennes Alitalia et Etihad Airways ont confirmé hier qu'elles avaient convenu des principaux termes et conditions d'une transaction, selon laquelle la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis prendra une participation de 49% dans celle d’Italie. Leur communiqué commun du 25 juin 2014 précise que « les compagnies aériennes doivent maintenant finaliser les documents transactionnels, incluant l'accord sur les conditions, dès que possible. La conclusion de l'investissement est soumise aux approbations réglementaires finales », sans aller plus loin sur le montant de la transaction. Le gouvernement italien « apprécie l’importance stratégique de cette transaction et porte un regard favorable sur le partenariat Etihad Airways-Alitalia », poursuit le communiqué qui cite le PDG James Hogan : « un investissement dans Alitalia ne bénéficiera pas seulement aux deux compagnies, mais il offrira aux voyageurs d’affaires et de loisirs un choix plus large de vols vers et depuis l’Italie », le CEO d’Alitalia parlant de son côté d’un « résultat excellent » pour sa compagnie, à qui l’investissement apportera une « stabilité financière ». On devrait connaître dans quelques jours les détails de cette transaction, son montant (560 millions d’euros?) mais aussi les conséquences exactes sur la restructuration de la dette (un milliard d’euros) et sur l’emploi (2200 suppressions de postes prévues sur 12 800) – deux points qui avaient poussé l’ancien actionnaire principal d’Alitalia, Air France-KLM, à ne pas participer à sa recapitalisation fin 2013. Interrogé par Le Figaro, le PDG du groupe franco-néerlandais a expliqué n’avoir « pas été tenu au courant du deal » entre Alitalia et Etihad Airways : ce deal est « amical mais pas au sens où il y aurait de l'amour entre nous - il n'y en a pas - mais par intérêt bien compris », ajoute-t-il. Etape suivante pour Alitalia : les négociations avec les syndicats…