La compagnie aérienne Air France a pris possession hier d’un rapport sur l’activité du moyen-courrier, le futur de la low cost Transavia semblant assuré tandis que celui de la filiale régionale HOP! est beaucoup plus flou. Rédigé par un groupe d’experts indépendants sous la houlette de Lionel Guérin, PDG justement de HOP!, le rapport remis le 30 juin 2014 à Frédéric Gagey dresse le bilan de l’activité moyen-courrier au sein d’Air France, et propose des pistes pour assurer sa survie face à la concurrence des low cost comme easyJet, Ryanair ou Vueling, mais aussi du TGV. Les orientations retenues seront dévoilées le 25 juillet prochain, en même temps que les résultats semestriels. En ce qui concerne la filiale régionale, le rapport est à double détente. Sur les résultats financiers d’abord, pas de problème : depuis sa création en mars 2013 via le regroupement d’Airlinair, Brit Air et Regional, HOP! a gagné en compétitivité, baissé ses capacité et augmenté son coefficient d’occupation, et fait des économies, avec la promesse d’un retour à l’équilibre pour l’année prochaine selon son dirigeant. Mais côté stratégie, les choses sont plus compliquées : un rapprochement avec sa maison-mère est préconisé, sur le commercial, le programme de vols ou le partage des revenus en particulier. Comme Lufthansa l’a fait avec Germanwings, Air France devrait se concentrer sur le long-courrier, et sur « l’approvisionnement » de son hub à l’aéroport de Paris-CDG au départ des régions, qui se ferait sous sa propre marque avec selon le trafic ses Airbus A320 ou certains des avions de HOP! alors repeints. Le reste du trafic, point-à-point en France (y compris les Navettes à Orly) ou lignes européennes, devrait lui être totalement affecté à la filiale régionale, qui selon La Tribune verrait sa flotte monter à 120 avions contre 110 aujourd’hui. Côté low cost Transavia en revanche, les choses semblent claires : le rapport préconise sans surprise de lui affecter tout le trafic loisir, un rapprochement avec sa compagnie-sœur aux Pays-Bas, une montée de leur flotte combinée à entre 60 et 100 avions toujours selon La Tribune (contre 46 aujourd’hui, sans compter les A320 prêtés par Air France), et l’ouverture de nouvelles bases en Europe. Dans l’hexagone, c’est un développement des ses activités à Lyon, Nantes et Toulouse qui est recommandé par les experts.