Airbus devrait annoncer la semaine prochaine au salon de Farnborough (14-20 juillet) qu’il va développer une version améliorée de son A330, qui sera renommée pour le coup, selon l’agence de presse Reuters. L’A330-800neo et l’A330-900neo seraient les versions remotorisées de l’A330-200 et e l’A330-300, affirme Reuters qui cite des sources proches du dossier. Outre des réacteurs plus performants lui permettant d’ajouter 400 miles nautiques à son rayon d’action et de réaliser 14 % d’économies de carburant, les nouveaux modèles bénéficieraient d’une reconfiguration de la cabine, l’avionneur étudiant également les moyens d'améliorer l'utilisation de l'espace au sol. « Nous n’avons pas l’habitude de commenter les bruits de couloir d’avant salon », a commenté un porte-parole d’Airbus, le groupe ayant déjà communiqué sur le sujet quelques jours plus tôt. Mardi 8 juillet dernier en effet, Fabrice Brégier révélait dans Les Echos que ce salon de Farnborough arrivait un peu trop tôt (du 19 au 20 juillet 2014), le groupe n’ayant pas encore examiné toutes les opportunités et bénéfices que pourraient apporter une version neo de son long-courrier best seller. Une décision définitive est attendue plutôt d’ici la fin de l’année, avait-il ajouté. Rappelons que les bruits d’avant salon aéronautique sont propices aux scoops, pas toujours vérifiés. Ainsi, jeudi, l’agence américaine Bloomberg rapportait que la compagnie indienne IndiGo pourrait finaliser sur le salon de Farnborough la commande de 200 Airbus A320neo supplémentaires, information par la suite démentie par Airbus. Des clients tels Tony Fernandes d’AirAsia ont déjà donné leur préférence à une remotorisation de l’A330. Vendredi 11 juillet, Hawaiian Airlines a déclaré qu'il était prêt à examiner une version remaniée de l’A330 proposée par Airbus, mais en précisant qu'il ne prendrait pas une décision immédiate. Rappelons qu’Airbus a besoin de connaître l’assentiment du marché concernant un avion remanié. « Le principal, c’est de faire en sorte d’être compétitif sur ce segment de marché, qui représente au global quelque 3 000 appareils sur vingt ans. Même si l’A330neo n’en prend qu’un tiers, un millier d’avions à 200 millions de dollars au prix catalogue, c’est un marché potentiel de 200 milliards de dollars », déclarait Fabrice Brégier, dans son interview dans Les Echos. Reste à savoir, si la naissance d’une version neo est confirmée, ce que sera l’avenir de l’A350-800. Ce concurrent en interne à l’A330neo est aujourd’hui, et de loin, la moins vendue des versions A350XWB (seulement 34 exemplaires alors que le 900 en possède 539, 189 commandes pour la version 1000). « Il faudrait probablement investir un peu plus (dans l’A350-800 n.d.l.r.) pour le rendre plus compétitif », avait alors répondu Fabrice Brégier dans Les Echos.