Airbus a dévoilé qu’il testait des améliorations à apporter à certaines des portes de ses A380, tout en rappelant qu’il s’agit d’un problème « de confort et non de sécurité des vols ». Des problèmes de fatigue prématurée ont été détectés sur moins de 10% des 400 portes du superjumbo inspectées à ce jour, et qu’une amélioration était en court de test. La certification de cette solution par le régulateur européen AESA est attendue à l’automne, a déclaré un porte-parole de l’avionneur européen le 16 juillet 2014 lors du Salon de Farnborough ; en cas de feu vert, la correction sera apportée sur les appareils sortant de la FAL à partir de 2015, et progressivement sur les 135 A380 en service – lors des visites de maintenance habituelles, et donc sans entrainer d’immobilisation au sol supplémentaire pour les 135 avions déjà en service chez onze compagnies aériennes. Airbus prendra à son compte le coût des réparations. Le problème de portes des A380 avait été révélé début juin, plusieurs clients se plaignant qu’elles « vibrent et font du bruit ». La compagnie aérienne Singapore Airlines a rencontré deux problèmes de ce type depuis le début de l’année conduisant à des déroutements, et le plus gros client du superjumbo Emirates Airlines aurait déjà exigé le remplacement des portes fautives. Des portes fabriquées par Airbus Helicopters (sur le pont principal) et par Latécoère (pont supérieur et cargo à l’arrière) seraient en cause, et Airbus a émis deux bulletins sur le sujet depuis le début de l’année. Mais l’avionneur affirmait aussi en juin ses équipes de Hambourg avaient trouvé une solution au problème qui ne nécessiterait pas de nouvelle certification, contrairement à celle concernant les microfissures décelées à l’intérieur des ailes de l’A380. Le ton semble désormais avoir changé. Airbus en revanche a nié tout changement dans ses prévisions sur la rentabilité de l’A380 qui devrait être atteinte l’année prochaine, contrairement aux affirmations d’une télévision allemande qui parlait hier de « plusieurs années de retard » à cause des portes. Le rythme de livraison, annoncé à 30 par an, n’est pas non plus remis en cause, assure l’avionneur européen – y compris pour les trois destinés à Qatar Airways, dont le retard est dû à des problèmes de finition et « n’a rien à voir avec les portes », même si le PDG de la compagnie qatarie a laissé entendre qu’un autre problème non précisé était aussi responsable de son refus des trois superjumbos.