Le groupe aérien LATAM Airlines Group a accepté la proposition du gouvernement vénézuélien de rembourser progressivement les 148 millions de dollars qui lui étaient dus au nom des recettes de l’année fiscale 2013. Est-ce la fin du tunnel pour les compagnies aériennes qui reprochaient au Venezuela de leur devoir collectivement près de 4 milliards de dollars suite à un différend sur les taux de change, et avaient en représailles diminué voire supprimé leurs vols vers l’aéroport de Caracas ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’annonce faite le 21 juillet 2014 par le groupe né de la fusion de LAN Airlines avec TAM Brazilian Airlines redonne un peu d’espoir. Un court communiqué explique que le groupe et ses filiales ont accepté la proposition du gouvernement du Venezuela sur le « rapatriement de fonds équivalents au total de l’argent dû pour l’année fiscale 2013, soit environ 148 millions de dollars ». Cette dette sera progressivement remboursée selon un plan accepté par les deux parties. Le Venezuela exige que les paiements de billets d’avions achetés dans le pays soient en bolivars, et déposés sur un compte contrôlé par le gouvernement – mais qui n’a juste que là pas remboursé les sommes perçues à cause d’un différent sur le taux de change. L’IATA estime à près de 4 milliards de dollars les sommes dues à 24 compagnies aériennes, dont la moitié ont annulé toutes leurs liaisons vers Caracas ou fortement réduit les fréquences. Delta Air Lines est la dernière en date, mais la liste comprend aussi Air France (près de 200 millions de dollars de dettes), Air Europa, Iberia, Lufthansa, TAP Portugal (qui a depuis cependant augmenté ses fréquences hebdomadaires au départ de Lisbonne), Avianca, Tame Ecuador ou justement LAN Airlines, Alitalia et Air Canada ayant carrément suspendu tous les vols. Des négociations avaient déjà donné des résultats avec Aeromexico, Insel Air, Tame Ecuador et Aruba Airlines (qui auraient récupéré tout ou presque de leur revenu de 2013), ainsi qu’avec Avianca et Lacsa-Taca (sur la dette de 2012).