La compagnie low cost chinoise Spring Airlines a refusé d'embarquer deux passagers séropositifs et un de leurs amis sur un vol intérieur en Chine. L'incident remonte à la mi-août, mais la plainte pour discrimination des trois passagers refoulés a été depuis jugée recevable par un tribunal chinois. C'est une première en Chine, où la justice s'est toujours montrée laxiste vis à vis des discriminations présumées contre des séropositifs. D'ailleurs, en Chine, les porteurs de VIH sont interdits d'accès aux postes de la fonction publique. Dans le privé, ils encourent le risque de se voir licenciées si leur employeur vient à apprendre leur séropositivité. Les trois passagers réclament aujourd'hui à Spring Airlines des excuses publiques ainsi que des dommages et intérêts de 48 999 yuans (environ 6 000 euros). Wang Zhenghua, le patron de la low cost, a nié toute politique de discrimination et rejeté la responsabilité de l'incident sur des employés locaux, qui auraient fait montre de « nervosité ». Il a également reproché aux deux séropositifs impliqués de s'être « ouvertement fait remarquer comme tels », au risque, selon lui, de semer la panique parmi les autres passagers embarquant sur le même vol.