La compagnie belge Brussels Airlines continuant à desservir l'Afrique de l'Ouest, l'inquiétude gagne son hub de Brussels Airport (Bruxelles-Zaventem). Hier, Brussels Airlines n'a pas pu livrer à temps quelque 252 bagages de passagers en transit à Brussels Airport, en provenance de Sierra Leone et de Guinée, deux pays touchés par la fièvre Ebola. Les voyageurs concernés ont du prendre leur correspondance à Brussels Airport sans leurs valises. Pour cause, à l'appel du syndicat Union belge des transports (UBT), les bagagistes ont refusé de décharger les bagages des avions de Brussels Airlines en provenance d'Afrique de l'Ouest. Face à la menace du virus Ebola, les syndicats belges réclament un plan d'action global à l'aéroport bruxellois, à l'exemple des contrôles sanitaires à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Une réunion entre le ministère de la Santé belge, les autorités aéroportuaires et les syndicats est prévue aujourd'hui vendredi après-midi à 16h pour discuter d'éventuelles mesures à mettre en place à Brussels Airport. "Nous voulons que les passagers arrivant de ces pays à risques (Guinée, Liberia, Sierra Leone, Congo et Nigeria) soient examinés à leur arrivée, que leurs bagages soient placés en quarantaine et pris en charge par une équipe spécialement formée. Nous voulons également qu'une procédure soit prévue en cas de suspicion d'infection", a expliqué un porte-parole du syndicat BTB-UBOT. Les syndicats demandent aussi des garanties pour le personnel navigant de Brussels Airlines. Le syndicat CGSLB, pour sa part, a demandé la suspension des vols de Brussels Airlines à destination des trois principaux pays fortement contaminés -le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone. D'après un syndicaliste de CGSLB, cité par  à RTBF.be, les pilotes et les PNC sont de plus en plus frileux à partir : "Ils ont vraiment peur qu’il leurs arrive quelque chose". "On a encore assez de personnel de cabine qui veulent encore opérer. Mais c’est vrai qu’il y a de plus en plus de cabine crew qui ne veulent plus opérer", a reconnu une porte-parole de Brussels Airlines, estimant à 10% le personnel navigant qui refuse de voler vers l'Afrique de l'Ouest. Pour le moment, la compagnie aérienne belge ne renonce pas à ses dessertes en Afrique de l'Ouest. "Nous ne sommes pas une organisation d'aide humanitaire, mais il faudrait que l'évaluation du risque empire considérablement pour que nous suspendions tous nos vols vers la région", a déclaré son CEO, Bernard Gustin. "Couper le lien avec le reste de la planète ne ferait qu'amplifier le problème."