Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, six ministres de l’Intérieur européens (France, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Pologne) ont défendu le système de collecte des données fournies par les voyageurs aux compagnies aériennes (PNR). Les données des dossiers passagers (ou PNR pour Passenger Name Record) font l’objet d’un regard minutieux de la part des Etats européens, qui veulent lutter contre le retour au pays de terroristes formés en Syrie ou ailleurs, mais aussi éviter d’exporter de potentiels terroristes à l’étranger. « Désormais nous voulons utiliser tout ce qui est techniquement possible pour faire en sorte que les informations puissent être intégrées dans le système d'information Schengen, pour que chaque officier de frontière sache si une personne dangereuse entre ou sort du pays », a déclaré Thomas de Maizière, ministre de l’Intérieur allemand. Dans le détail concernant ces fameuses données personnelles passagers récoltées par les compagnies aériennes, il s’agirait notamment «de croiser les dates de passagers qui entrent en Europe avec nos fiches de recherches », a précisé M. de Maizière. Une proposition est donc lancée au niveau européen pour « renforcer la coopération Shengen », a révélé de son côté Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur français.