La compagnie aérienne Air France a été condamnée le 4 décembre dernier par le Tribunal de grande instance de Bobigny à verser 10.000 euros au SNPL, le syndicat majoritaire de pilotes, pour non-respect de la loi Diard, qui régit le droit de grève, a rapporté aujourd'hui l'Agence France Presse. Les faits concernent un préavis de grève datant de mai 2014. Le 2 mai, le SNPL avait levé un préavis de grève, estimant que ses revendications avaient été satisfaites. Mais selon le SNPL, la direction d'Air France avait alors refusé de «rétablir immédiatement les plannings initiaux des pilotes ayant manifesté leur intention de faire grève». Pour le syndicat de pilotes, qui a porté plainte, ce refus revenait à «favoriser les pilotes non-grévistes au détriment des pilotes ayant suivi l'appel à la grève», avec des pertes de salaire à la clé. Le tribunal de Bobigny a donné raison au SNPL, estimant dans son jugement «que le refus de la Société Air France de rétablir, vingt-quatre heures au plus tard après que les pilotes l'aient informée de leur intention de ne pas participer à la grève, l'ensemble des plannings de vols tels qu'ils avaient été prévus dans le constat d'élaboration», était illégal, selon l'article L2511-1 du Code du travail, qui stipule que l'exercice du droit de grève «ne peut donner lieu à aucune mesure discriminatoire».