Après avoir baissé à plusieurs reprises leur surcharge carburant, des compagnies aériennes chinoises la suppriment tout simplement en raison de la baisse du prix du baril de pétrole qui a chuté à 50 dollars, contre 100 dollars il y a un an. Les compagnies Xiamen Airlines et Lucky Airlines ont déjà supprimé, depuis le 5 février dernier, leur surcharge carburant du prix des billets sur les vols domestiques. Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines et d'autres transporteurs chinois se préparent elles-aussi à abandonner leur surcharge carburant. En Chine, le prix du carburant pour est tombé à 3782 yuans (605 dollars) par tonne, soit un niveau inférieur au seuil de 4140 yuans retenu pour la surcharge carburant par l'aviation civile chinoise. "Nous avons reçu la notification des autorités et déjà informé nos agences de vente", indique un responsable de China Southern Airlines, confirmant que sa compagnie va supprimer la surcharge carburant sur ses billets. Pour rappel, les compagnies aériennes facture une surcharge carburant, appelée par les codes YQ ou YR dans leur jargon, à tout moment de l’année en complément du prix des billets d’avion pour compenser les hausses du prix du baril de pétrole au cours de la dernière décennie. Ainsi, le passager peut payer jusqu’à 300 euros de surcharge carburant pour un billet sur le long-courrier. Aujourd'hui, le cours du pétrole a chuté et continue à chuter. Du coup, des compagnies aériennes comme les compagnies chinoises suppriment leur surcharge carburant; d'autres comme Qantas, AirAsie, Air Transat, etc. baissent leur surcharge carburant pour se caler au nouveau cours du baril de pétrole. En France, Air France fait face à la pression du Syndicat national des agences de voyage (SNAV) pour abaisser sa surcharge carburant, voire la supprimer tout simplement à l'exemple des compagnies chinoises. Le président du SNAV, Jean-Pierre Mas, a demandé à la direction d'Air France de "procéder sans délai à la suppression des hausses carburant" dans le prix des billets d’avion. Une demande soutenue par la profession : "Après les déclarations du Snav et du Seto réclamant la fin du scandale permanent que constitue les surcharges carburants opaques, voire fictives, en tant qu'agence en ligne française je tiens à leur apporter mon soutien plein et sans réserve. Dans l'intérêt du pouvoir d'achat de clientèle, et de l'image de marque de notre profession, il faut que cette pratique déviante cesse au plus vite. Les professionnels du tourisme ont raison de se mobiliser. Le prix du carburant doit être intégré dans le prix du billet d'avion dès le départ et sans révision", déclare ainsi Fabrice Dariot, patron du site de vente de billets Bourse des vols.