La DGAC a demandé aux compagnies aériennes « circulant en France » de réduire de 40% leur programme de vols pour mercredi, premier jour de la grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l'aviation civile précise dans son communiqué du 7 avril 2015 qu’à la suite du mouvement de grève lancé à l’appel du Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA), « des perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire ». Elle invite donc les passagers à s’informer auprès de leur compagnie aérienne, et fournira demain matin des précisions sur l’impact de la grève de jeudi, non seulement sur le trafic dans les aéroports français, mais aussi dans l’espace aérien du territoire (y compris dans les DOM, Nouméa entre autres ayant annulé 48% des vols mercredi). Air France par exemple avait prévenu dès lundi qu’elle se conformera aux instructions de la DGAC « si les négociations en cours n’aboutissent pas » : et de promettre aux passagers que « dès connaissance de ces instructions, nous vous tiendrons informés et mettrons tout en œuvre pour vous accompagner afin de minimiser l'impact de ce mouvement social sur vos déplacements ». La low cost easyJet avait prévu « un impact significatif » de la grève sur ses vols, « y compris des annulations ». British Airways espère pouvoir déployer des avions plus gros pour compenser les vols qui seraient supprimés, par exemple entre Londres-Heathrow et Paris-CDG où 11 vols en monocouloirs étaient planifiés demain. Rappelons que le SNCTA, principal syndicat de contrôleurs aériens, a déposé des préavis de grève du 8 au 9 avril, du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai 2015, dénonçant l’absence de négociations sur le plan européen de performance, qui vise à faire baisser les coûts des prestataires de contrôle aérien sur le vieux continent. Son dernier communiqué explique que « le bureau national a rencontré ce mardi 7 avril la direction dans le cadre de la conciliation consécutive au préavis de grève » ; mais « alors que le SNCTA demande l’ouverture immédiate de négociations avec les représentants des contrôleurs sur les problématiques qui les concernent au premier chef (organisation du travail, licence, fin de carrière…), les pouvoirs publics proposent une réunion pour travailler le cadre et la méthode d’une éventuelle négociation future. D’autre part, concernant les expérimentations d’évolution d’organisation, nécessaires pour permettre de traiter dans les meilleures conditions les pointes de trafic, la proposition des pouvoirs publics reste imprécise et sans garanties. La direction se contente d’indiquer qu’elle apportera les éléments lors d’une réunion à venir. Dans ces conditions, le bureau national n’a pas été en mesure de lever son préavis pour les journées des 8 et 9 avril. Il regrette qu’aucune réponse concrète sur des questions récurrentes n’ait pu lui être apportée avant ce jour. Il reste cependant à la disposition des pouvoirs publics et de la direction pour reprendre des discussions pour l’avancée concrète des revendications des contrôleurs ».