La FAA a demandé à Boeing de faire vérifier les ailes des 747-8 en version passagers ou cargo, qui présentent un risque de vibrations oscillatoires. Pas de danger pour la sécurité des vols, les modifications pouvant être faites lors des grandes visites de maintenance. Le bulletin d’alerte publié le 15 juillet 2015 par la FAA précise que ces vibrations, qui peuvent apparaitre dans des conditions très particulières lors de manœuvres à forte accélération, pourraient si elles sont associées à la « défaillance de certains systèmes » entrainer une rupture des ailes. Cette possibilité est cependant jugée suffisamment peu probable pour que l’autorité fédérale de l’aviation ne juge pas utile des modifications immédiates, les compagnies aériennes pouvant attendre les grandes visites pour les effectuer – sous cinq ans. Seuls les 747-8 assemblés avant février 2014, date de détection du problème, sont concernés par ce problème, soit 71 des 92 appareils aujourd’hui en service. Boeing affirme que 60% des 747-8 affectés ont déjà été modifiés, pour un coût estimé à 400 000 dollars par avion – à la charge de l’avionneur aux USA puisque les huit modèles qui y sont en service « sont sous garantie », la FAA expliquant que les modifications doivent être accompagnées de mise à jour de logiciels. Les deux versions du 747-8 n’ont enregistré en dix ans que 123 commandes fermes, la plupart pour le transport de fret. Rappelons que l’Airbus 380, seul autre très gros porteur sur le marché, avait lui été « victime » de microfissures dans les ailes, un problème qui n’avait entrainé aucun accident mais avait coûté cher au constructeur, y compris en termes d’image.