Le sauvetage de la première compagnie aérienne privée russe Transaero, trop lourdement endettée, passera part sa faillite, a indiqué Alexeï Oulioukaïev,  ministre de l’Economie russe.

C’est l ‘échec du plan de sauvetage d’Aeroflot pour Tansaero. La seule solution est désormais la faillite, a annoncé le gouvernement russe. Rosaviatsia, l’agence fédérale du transport aérien de la Russie, a suspendu la vente de billets Transaero Airlines à partir du 1er octobre 2015. Aeroflot, qui devait acheter pour une euro symbolique la première compagnie privée russe, et qui poursuivait son activité opérationnelle, a annoncé  dans un communiqué du 2 octobre, qu’elle honorerait tous les vols domestiques et internationaux Transaero jusqu'au 15 décembre 2015. Les passagers qui ont des billets au-delà de cette date seront en mesure d'obtenir un remboursement.

Les autorités russes ne pensent pas retirer la licence d’exploitation de Transaero « pour le moment ». Selon les agences russes, la banque Alfa Bank a d'ores et déjà saisi un tribunal d'arbitrage pour réclamer une mise en faillite. Maxime Topoline, ministre du Travail a estimé de son côté qu'environ la moitié des 11 000 employés de Transaero pourraient intégrer la compagnie nationale Aeroflot.

Aeroflot était venue à la rescousse de sa consoeur russe mais l’affaire échoué, le gouvernement estimant que la dette totale de Transaero, estimée à 3,8 milliards de dollars, plombée par la conjoncture russe et la chute du pouvoir d’achat, était trop importante. Rappelons que Transaero, à la flotte plutôt vieillissante, avait commandé quatre gros porteurs A380 (1,7 milliard de dollars au prix catalogue), huit A320neo, 12 A330 neo ou encore 4 Boeing 747-8 Intercontinental, sans que l’on en sache plus sur ce qu’il adviendra de ces commandes.