La compagnie aérienne Emirates Airlines va ajouter une troisième rotation quotidienne entre Dubaï et Le Cap, une de ses trois destinations en Afrique du Sud. Son PDG Tim Clark a d’autre part déclaré qu’il n’attendra pas la sortie d’un éventuel Airbus A380neo pour acheter plus de superjumbos. A partir du 4 juillet 2016, la compagnie des Emirats Arabes Unis proposera un  troisième vol chaque jour entre sa base de Dubaï et l’aéroport du Cap, opéré comme les autres en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 8 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 310 en Economie. Emirates Airlines proposera alors des départs à 3h50, 8h50 et 10h50 (nouveau) pour arriver respectivement à 11h35, 16h30 et 18h30, les vols retour quittant l’Afrique du Sud à 13h25, 18h05 et 20h05 (arrivées le lendemain à 1h10, 5h30 et 7h30). Emirates Airlines est sans concurrence sur cette route, sur laquelle elle partage ses codes avec South African Airways (accord bientôt étendu à la nouvelle rotation), mais Qatar Airways dessert également l’aéroport de Cape Town. La compagnie émiratie explique dans un communiqué que l’Afrique du Sud, où elle dessert également Johannesburg quatre fois par jour et Durban tous les jours, est « une des destinations les plus populaires de son réseau », le vol supplémentaire devant répondre à la demande en hausse dans les deux sens. Les horaires sont pensés pour faciliter les correspondances à Dubaï vers le reste de son réseau. aj_emirates a380Lors de la présentation mardi de ses résultats annuels, avec un bénéfice record en hausse de 56%, le PDG d’Emirates Airlines Tim Clark a fait une déclaration surprenante : il commandera plus d’Airbus A380 en version actuelle même si l’avionneur décide de ne pas lancer une version remotorisée. « Il nous en manque quelques uns », a-t-il expliqué après avoir rappelé que 77 superjumbos sont en service dans sa flotte sur les 142 commandés. Cela pourrait n’être qu’une réaction à Airbus, qui prévoyait la semaine dernière de ralentir la cadence de production des A380 afin de se concentrer sur les problèmes de son dernier-né l’A350 ; Emirates s’assurerait ainsi que cette production reste à même de combler ses besoins d’ici 2023, quand elle déménagera vers le nouvel aéroport de Dubaï. Ou bien, Tim Clark s’est finalement rangé au calendrier d’Airbus après des années de pressions : le PDG Fabrice Brégier expliquait en novembre dernier que si le lancement d’un A380neo était inévitable, une entrée en service avant 2023 était « trop tôt ». Tim Clark a également estimé à 2019-2020 l’éventuelle arrivée dans la flotte des 50 à 70 A350XWB qui pourraient être commandés (ou des Boeing 787 Dreamliner) : « j’espère donc que d'ici là Airbus aura réglé les problèmes concernant l'A350. Et que de la même manière le 787 sera un programme mûr », déclare-t-il dans La Tribune. Sans donner de date quant à l’annonce de la future commande. Emirates Airlines avait annulé en juin 2014 la commande ferme passée sept ans plus tôt pour cinquante A350-900 et vingt A350-1000, les livraisons étant prévues à partir de 2019 ; il évoquait alors pour l’appareil un « rôle de niche ».