Le PNR, fichier de données sur les passagers des transports aériens, sera testé d’ici la fin du mois dans les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Nice-Côte d’Azur. Révélée par Le Figaro le 20 mai 2016 et confirmée par le ministère de l’intérieur ce weekend, la période d’essai dans deux des principaux aéroports de l’hexagone sera progressivement étendue au reste du territoire, avec l’objectif d’être « pleinement opérationnel » à la fin de l’année. Le quotidien précise que 40% du trafic serait concerné par les essais, « effectué par de vrais policiers avec des données réelles » fournies par huit compagnies aériennes : Air France, Delta Air Lines, Air Transat, Emirates Airlines, Etihad Airways, « une compagnie marocaine et une autre européenne de taille moyenne ». Le PNR (Passenger Name Records) inclut des renseignements sur les passagers tels que coordonnées, accompagnants, moyens de paiement, choix des repas, bagages, itinéraires complets… Ces données sont censées faciliter le repérage de « personnes à risque », mais aussi retrouver rapidement les déplacements et modes de communications de ces personnes une fois identifiées. Selon la directive européenne adoptée le 14 avril au nom de la prévention et la détection d'infractions terroristes, les compagnies aériennes seront obligées de fournir aux autorités nationales les données des passagers pour tous les vols entre l’Union Européenne et des pays tiers. Le rapporteur Timothy Kirkhope rappelait le mois dernier que les PNR sont « un outil important », mais « pas un remède miracle » pour lutter contre les terroristes et les trafiquants. De nouvelles unités de renseignements seront responsables dans chaque nation de la collecte des données PNR, de leur stockage, de leur traitement, de leur transfert aux autorités compétentes, et de leur échange avec les unités des autres États membres et avec Europol.