La compagnie low cost islandaise WOW Air a annoncé l'ouverture à l'automne prochain d'une nouvelle liaison entre Reykjavik et New York. L’aller simple pour la Grosse Pomme au départ de Paris via Reykjavik est proposé à partir de 129 euros. Dès l'annonce de ce tarif à bas coût de 129 euros, une polémique enfle sur internet : les internautes ne trouvent pas de billet à ce prix. Nombreux crient à l'"arnaque marketing" et au "mensonge éhonté". A Air-Journal, nous avons essayé plusieurs simulations de réservation sur le site de WOW Air et nous avons trouvé ce tarif à partir du 21 janvier. Mais avec un retour le 23 février, ça monte à 445,55 euros, et en ajoutant un bagage en soute on atteint un total de 509,95 euros. Ce n'est plus le même prix mais ça reste quand même un prix low cost comparé à ceux pratiqués par les compagnies traditionnelles. Les internautes râleurs oublient qu'ils volent sur une low cost avec systématiquement des surcoûts pour le moindre service. Ils oublient aussi qu'avec une low cost, le billet retour peut être deux à trois plus élevé : moins il y a de place, plus c’est cher ! Cela peut paraître scandaleux mais c'est la politique tarifaire particulière que pratiquent toutes les compagnies à bas coût comme Ryanair, easyJet, Vueling, Transavia... et aujourd'hui WOW Air. Et c'est ce qui leur permet de proposer des billets justement à bas coût si le départ est assez loin dans le futur. Fabrice Dariot, qui dirige le site de vols à petits prix Bourse-des-vols nous apporte un éclaircissement sur la politique tarifaire des low cost : "Ces compagnies ariennes n'ont aucun repère fixe de prix. Le prix unitaire d'un billet ou segment ne répond qu'à un impératif de revenus global et multifactoriel. Les revenus des compagnies low cost sont nombreux grâce aux produits dérivés et aux subsides touchées. Elles arrivent à gagner de l'argent sur un Paris-Rome à 9,90 euros... sachant que le vol retour peut, lui, coûter 199 euros si la demande est plus forte que l'offre". "Ces compagnies n'ont aucune rigidité interne, pas même sur les " prix de référence" qu'elles dynamitent à coup de publicité. Elles font de leurs vols mal remplis un axe efficace de communication", explique Fabrice Dariot, ajoutant : "Elles planent sur des bénéfices loin des revendications syndicales, des plateformes aéroportuaires aussi monopolistiques que dispendieuses et des charges Ursaff qui étouffent notre pays... là-haut dans le ciel",