A cause de l'impact défavorable du Brexit, le groupe IAG (International Consolidated Airlines Group), la maison mère des compagnies British Airways, Iberia et Aer Lingus, a annoncé vendredi tabler pour cette année sur une croissance de ses profits limitée à 7%, contre une estimation précédente supérieure à 10%. La dépréciation de la livre (-15% face à l'euro et -18% face au dollar) depuis le scrutin en faveur du Brexit a eu pour double conséquence une augmentation du prix des billets d'avions pour les voyageurs britanniques et une augmentation des coûts d'exploitation de la compagnie British Airways. Désormais, IAG prévoit un bénéfice opérationnel de 2,5 milliards d'euros en 2016, soit 7% de plus qu'en 2015, où le groupe aérien avait atteint 2,335 milliards d'euros. Mais en début d'année, IAG tablait encore sur une hausse nettement plus importante, supérieure à 10%, en 2016. Déjà, le groupe avait revu en baisse ses prévisions de croissance plus tôt dans l'année en raison de l'impact des attentats en Europe sur l'activité du secteur. "La décision britannique par référendum de sortir de l'UE a entraîné une incertitude économique lors des deuxième et troisième trimestres 2016. Le groupe a subi de mauvaises conditions d'affaires en juin avant et après le vote, notamment dans les voyages premium", a expliqué IAG dans un communiqué, ajoutant que le Brexit a aussi créé "de la volatilité sur les marchés des changes". "L'affaiblissement de la livre a entraîné un impact sur les filiales du groupe percevant leurs revenus en livres et a réduit les profits", a souligné IAG