Alors que son premier Boeing 787-9 Dreamliner entre aujourd’hui en service commercial, la compagnie aérienne Air France a repris les négociations avec ses pilotes sur le plan stratégique Trust Together, et notamment sur le projet Boost de filiale long-courrier à bas coûts. Après quatre vols spéciaux ce weekend, le 787-9 immatriculé F-HRBA de la compagnie nationale française entre en service ce lundi 9 janvier 2017, devant décoller de sa base à Paris-CDG à 14h30 pour atterrir à l’aéroport du Caire à 20h00. Il repartira de la capitale égyptienne mardi à 1h30, l’arrivée à Roissy étant prévue à 5h30. Ce même appareil sera également déployé par Air France entre CDG et Londres dès le 6 février sur une rotation tous les jours sauf mercredi ; le deuxième Dreamliner, attendu en avril, s’envolera vers Montréal à compter du 1er mai. Le troisième devrait être livré en septembre, et deux autres en novembre. Deux 787-9 sont prévus en 2018, et à l’horizon 2019 Air France disposera de dix des quinze Dreamliner attendus. Si le nouvel appareil de la compagnie de l’alliance SkyTeam a été bien accueilli par les syndicats de pilotes, ces derniers ont repris la semaine dernière les négociations sur Trust Together, le plan stratégique d’Air France-KLM qui comporte entre autres l’évolution de la filiale low cost Transavia, la productivité et surtout la création d’une nouvelle filiale long-courrier – le projet Boost. Après deux réunions de présentation, le syndicat majoritaire SNPL Air France ALPA, qui avait rejeté ce projet début décembre, a exprimé une légère inquiétude, la secrétaire générale Véronique Damon expliquant dans le Figaro que le projet « a l'air de beaucoup tourner autour de la seule question des coûts salariaux ». Elle souhaiterait que la direction réfléchisse à d’autres moyens d’économies et à offre « un retour qui soit réellement motivant pour les pilotes ». Le SPAF minoritaire ne se prononce pas sur ces « échanges » quelques soient les différences de point de vue. Mais un proche des discussions regrette dans Challenge que les syndicats « ne veulent pas entendre parler de Boost ». Le directeur général d’Air France Franck Terner et le PDG du groupe Jean-Marc Janaillac ont déjà annoncé qu’ils ne commenteraient pas les négociations en cours ; elles sont censées se terminer fin janvier.