Face aux longues files d'attente dans les aéroports suite au renforcement des contrôles, l'Union des Aéroports français (UAF) réclament plus de moyens pour les services de douane et de police. Depuis le 7 avril 2017, les ressortissants de l'Union européenne (UE) font l'objet de contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’UE. En raison du nouveau règlement adopté par le Conseil de l'Union le 7 mars, les Etats membres ont désormais l'obligation de procéder à des contrôles documentaires renforcés avec consultation des bases de données pertinentes (type fichier des passeports volés, etc.). Jusque là, seuls les ressortissants des pays tiers (hors UE) faisaient l'objet de ces contrôles renforcés aux frontières extérieures. Selon l'UAF, les services de douane ne disposent pas de matériels suffisamment performants pour faire face au renforcement de ces contrôles sans dégrader fortement la qualité de service. D’où un allongement insupportable des temps d’attente dans un grand nombre d’aéroports régionaux où les contrôles aux frontières sont exclusivement assurés par les services douaniers. "L’UAF entend marquer son incompréhension face à ces difficultés. Les modifications des règles européennes étaient connues depuis de nombreux mois. La France a, elle-même, poussé à Bruxelles aux modifications du code frontières Schengen. L’UAF appelle les pouvoirs publics à agir rapidement et à répondre dans les plus brefs délais aux besoins en matériel moderne et performant des services afin de stopper la dégradation des conditions d’accueil des passagers. A défaut, il appartiendra aux pouvoirs publics d’activer la clause de dérogation aux nouvelles obligations européennes, pour une période transitoire de 6 mois, comme prévu par le nouveau code frontières Schengen", réclame-t-elle dans un communiqué. "Le contrôle des vols Schengen a déjà fortement dégradé les conditions d’accueil des passagers dans nos aéroports avec l’allongement des temps d’attente. Les retards techniques, suite aux modifications du nouveau code Schengen récemment entré en vigueur, aggravent encore la situation. Les pouvoirs publics doivent agir résolument pour améliorer la fluidité des contrôles aux frontières aériennes de la France. Sinon, cet été, au plus fort de la saison touristique, la situation risque de devenir, dans nos aéroports, difficile", prévient Jean-Michel Vernhes, président de l’UAF.