On connaît désormais le montant de la dette de la compagnie aérienne malgache Air Madagascar, 88 millions de dollars (78 millions d’euros) selon l’Express de Madagascar, qui précise que des dossiers sont encore à boucler avant le mariage définitif avec Air Austral

Selon le journal insulaire, des points restent encore à boucler avant la signature définitive de l’accord de partenariat stratégique et de pacte d’actionnaire avec la compagnie de l’Océan Indien, Air Austral, qui n’interviendrait pas avant la fin de ce mois ou du mois prochain. « Une série d’évaluations et de vérifications portant notamment sur les finances, les ressources humaines, les opérations et le système d’informations de la compagnie malgache est menée actuellement par un cabinet d’audit, explique à L’Express Eric Kholer, membre du conseil d’administration de la compagnie Air Madagascar. Le président de la Région Réunion souhaiterait d’ailleurs assister « à cet évènement majeur, mais il est encore bloqué par les législa­tives ».

Air Austral, qui doit prendre possession de 49 % d’Air Madagascar, serait aussi « en pleine recherche » d’un investisseur capable d’apporter 40 millions de dollars, nécessaires à la remise à flot et au développement à moyen terme d’Air Austral. Reste aussi le problème de la dette d’Air Madagascar, environ 78 millions d’euros que s’est engagé à résorber le gouvernement malgache avant le mariage entre Air Austral et Air Madagascar. Il aboutira à un plan de restructuration de trois ans, avec la nécessaire modernisation et à la mise en adéquation des flottes de la compagnie malgache, le développement du réseau global, le renforcement des offres, et à la mise en place de synergies par coopération. Sa flotte progresserait jusqu’à 14 avions en 2020 et 17 en 2023, avec une probable sortie des A340. De nouvelles lignes devraient voir le jour grâce aux hubs respectifs des deux compagnies :  Antananarivo et La Réunion. Sont évoquées les lignes internationales directes vers Düsseldorf, Genève, Bombay, Guangzhou, Paris depuis Antananarivo, auxquelles s’joutent des lignes plus régionales vers Le Cap, Johannesburg et Maputo.