Akbar Al Baker, le CEO de Qatar Airways s’est excusé d’avoir qualifié la semaine dernière les hôtesses de l’air des compagnies américaines de « grands-mères ».

Alors qu’il donnait un discours en Irlande, le bouillant CEO de Qatar Airways se vantait que l'âge moyen de l'équipage de cabine à bord de ses vols était de 26 ans, tandis que les passagers sur les compagnies aériennes américaines sont « toujours servis par des grands-mères. » Il avait aussi qualifié ces compagnies de « pourries. »

Mais mercredi dernier, Al Baker est revenu sur ses déclarations, les qualifiant de « négligences ». « La concurrence entre les transporteurs aériens est robuste. Elle est en bonne santé, surtout pour nos passagers, mais notre concurrence doit rester respectueuse », a-t-il écrit dans une lettre à l'Association de PNC (AFA). « Pour l'équipage de cabine qui sert à bord de tous les transporteurs aériens, le professionnalisme, les compétences et le dévouement sont les qualités qui comptent. J'ai eu tort de dire que d’autres facteurs, comme l'âge, sont pertinents ». Alors que Sara Nelson, la présidente de l'AFA, a déclaré qu'elle acceptait ces excuses, elle avait tout de même commenté vertement les mots d'Al Baker dans un précédent communiqué.

« Ce qui sort directement des lèvres d'Akbar Al Baker confirme ce que l’AFA dit depuis toujours: Qatar Airways prospère sur la misogynie et la discrimination. Qatar ne cherche pas seulement à étouffer l'aviation américaine, mais aussi les 300 000 bons emplois créés grâce à l'opportunité créée selon le principe d’égalité », a-t-elle écrit. Elle poursuit en précisant qu’il n’y a pas de place pour une certaine forme de discrimination dans les voyages aériens, y compris en cas d'urgence. « Les PNC sont à bord pour sauver des vies et chaque vie compte. Si vous soutenez Qatar Airways, vous soutenez le sexisme, le racisme et l’âge. » Jill Surdek, vice-président du service vol d'American Airlines, avait également critiqué les propos d'Al Baker, les qualifiant selon BBC, d’ «incroyablement offensants».

La controverse intervient alors que les transporteurs américains dénoncent de présumées subventions par le Qatar ou les Emirats Arabes Unis  aux Qatar Airways, Etihad Airways et Emirates Airline.