L’aéroport de Sainte-Hélène en plein océan Atlantique, n’a encore jamais été emprunté par une ligne régulière, mais le gouvernement de l’île a récemment annoncé qu’elle sera desservie par la compagnie Airlink depuis Johannesburg, relate The Independant.

Cet aéroport, situé sur l’île où fut envoyé en exil Napoléon Bonaparte, était présenté par les média comme un véritable fiasco, voire "l'aéroport le plus inutile au monde". Ayant coûté 365 millions d’euros, et censé pouvoir accueillir Boeing 737 et Airbus A320, il était devenu inutilisable en raison de vents violents et changeants rendant extrêmement périlleux tout atterrissage. Désormais, il servira  pour autre chose que les seules évacuations médicales car, selon les autorités de l’île, c’est Airlink, compagnie sud-africaine, qui en assurera la desserte depuis Johannesburg  via Windhoek en Namibie chaque samedi. Aucune date de début n'a été annoncée et aucun tarif n'a été révélé pour ce service subventionné.

Cependant, l’on sait que le gouvernement du Royaume-Uni subventionnera l'opération jusqu'à concurrence de 1,9 million de livres sterling au cours de la première année d'exploitation, représentant plus de 36 000 £ par vol aller-retour - soit près de £ 500 par siège disponible.

C’est un Embraer, capable d’emporter 76 à 99 passagers, qui sera exploité sur cette ligne, et non un monocouloir Airbus ou Boeing. Son poids inférieur lui permettra de se poser sur un tronçon de piste plus court, en évitant la partie où les vents changeants sont les plus usuels. «Les services aériens réguliers font ce qu'il faut pour construire une industrie du tourisme durable à Sainte-Hélène. En tant que petit île isolée, l'apparition des services aériens est cruciale pour permettre le développement d'une économie durable à long terme. Les opportunités pour le tourisme et l'investissement alors que l'île s'ouvre comme la plus récente destination aérienne du monde, ne peuvent être surestimées », a expliqué Niall O'Keeffe, directeur général pour le développement économique de Sainte-Hélène.

Sur la vidéo ci-dessous, on peut apercevoir les pilotes d’un Boeing 737 de la filiale sud-africaine de British Airways Comair,  s’y prendre à trois reprises avant de parvenir à se poser sur cette piste longue de 1950 mètres, en raison de vents violents et changeants, avec notamment un à-pic vertigineux de 300 mètres au-dessus de l’océan.

https://www.youtube.com/watch?v=r45J5JbzfxY

Ou cliquer ici.