Un Airbus A380 d’Air France reliant Paris à Los Angeles avec 520 personnes à bord a été contraint d’opérer un « atterrissage d’urgence » hier à l’aéroport militaire de Goose Bay au Canada à la suite d’un « grave dommage » sur l’un de ses quatre réacteurs. Le superjumbo a été dérouté alors qu'il volait au-dessus du Groenland, l'avion s'est posé à Goose Bay à 17h42 heure française, a indiqué Air France. « L’avion qui porte le vol 066 s’est posé sans dommage sur l’aéroport militaire de Goose Bay au Canada et l’ensemble des 520 personnes à bord (496 passagers et 24 membres d'équipage) ont été évacués sans dommages ni blessés », a précisé hier soir un porte-parole de la compagnie à Paris. Les passagers devait être embarqués ce matin tôt à destination de Los Angeles sur deux autres avions, un Boeing 777-300 d’Air France et un un Boeing 737, affrété spécialement par la compagnie française. Pour l'heure, aucune explication sur la cause du moteur n’a été donnée. Les photos publiées par les passagers sur les réseaux sociaux montrent l'avant d'un moteur à nu, son capot arraché. Interrogée par une chaîne de télévision canadienne, Sarah Eamigh, une passagère du vol AF 066, a affirmé avoir entendu un énorme « boom », suivi d'un décrochage de l'avion, que l'équipage a rapidement maîtrisé (les avions modernes sont conçus pour continuer à voler normalement avec un moteur en panne). «La cabine a commencé de vibrer. Quelqu'un a crié, et nous avons compris que quelque chose n'allait pas bien», a raconté la passagère. L'A380 d’Air France est équipé de quatre réacteurs GP7200, spécialement développés conjointement par les deux motoristes américains General Electric et Pratt and Whitney. [caption id="attachment_188456" align="alignleft" width="623"] Moteur A380 AF066 copyright Twitter[/caption]