Un an et demi après le crash du vol d’EgyptAir MS804 qui avait fait 66 morts dont 15 français, les investigations se multiplient et de nouvelles questions viennent à être posées. La cause du crash demeure encore aujourd’hui inconnue, l’avion s’est abîmé en mer Méditerranée dans la nuit du 19 au 20 mai 2016, sans envoyer de signal de détresse. Afin de redonner de l’élan à l’enquête, les juges parisiens en charge du dossier ont nommé le 5 septembre dernier trois nouveaux experts qui doivent déterminer si l’Airbus A320 était en état de voler. L’avion qui reliait Paris-Charles de Gaulle au Caire était-il « bien en capacité » d’effectuer cette liaison après une série d’alertes électriques relevées plus tôt dans la journée lors des précédentes rotations ? Les magistrats demandent également aux experts de vérifier si « les techniciens de l’aéroport de Roissy disposaient des qualifications professionnelles nécessaires ». Il s’agit là de mettre à plat l’état de maintenance de l’Airbus et surtout de la compagnie nationale égyptienne qui a toujours affiché, depuis l'accident, sa mauvaise volonté de coopérer avec les enquêteurs français.