Parmi les sept expressions d’intérêt reçues hier par la compagnie aérienne Alitalia figurent celles de Lufthansa et d’easyJet, déjà impliquées dans la reprise d’Air Berlin. Le contenu des offres reste confidentiel. Le groupe Lufthansa a annoncé le 16 octobre 2017 avoir soumis une offre exprimant « son intérêt dans la création d’une Nouvelle Alitalia (NewAlitalia) », reprenant les déclarations de son dirigeant Carsten Spohr qui ne voulait pas de la compagnie en l’état. Il précise avoir renoncé à faire une offre pour la reprise complète de la compagnie italienne en faillite, préférant « exprimer son intérêt seulement pour des parties de son réseau global et de son activité point-à-point en Europe et en Italie ». Le groupe évoque un « concept » pour une Alitalia restructurée, avec un plan d’affaires « ciblé » qui pourrait développer « ses prospectives économiques à long terme ». Les commissaires gérant Alitalia depuis le printemps ont accepté de maintenir la confidentialité sur cette offre, souligne Lufthansa. D’après le quotidien Corriere della Serra, il aurait proposé 500 millions d’euros pour « des avions, des créneaux de vol et des équipages », et envisagerait de supprimer 6000 emplois et réduire le réseau moyen-courrier - des informations de sources anonymes et non commentées par le groupe allemand. La low cost easyJet a été moins diserte, reconnaissant toutefois qu’elle faisait partie des candidats à la reprise de la compagnie de l’alliance SkyTeam et visait « certains avoirs d’une Alitalia restructurée ». Là aussi, la confidentialité est de mise, et la spécialiste britannique du vol pas cher promet des mises à jour « quand ce sera approprié ». Les cinq autres auteurs d’offres ne se sont pas fait connaitre, des rumeurs mentionnant Norwegian Air Shuttle et « des investisseurs chinois » (rappelons que Ryanair a renoncé pour mieux se concentrer sur son problème de pilotes). Si le dépôt des lettres respecte la date butoir fixée par le gouvernement, ce dernier vient de donner aux candidats jusqu’au 30 avril pour présenter des offres améliorées. Et il a porté à 900 millions d’euros le prêt-relais accordé au printemps à Alitalia, cette dernière présentant du coup un programme hivernal en hausse.