L’enquête des experts français a révélé que l’Airbus A320 de la compagnie Egyptair qui s’était abîmé en mer Méditerranée en mai 2016 avait envoyé 17 messages d’anomalies électriques lors de ses rotations précédentes. L’appareil était-il en état d’assurer des liaisons aériennes ? Les déclarations faites vendredi dernier par un avocat de parties civiles laissent un doute. Deux expertises sont toujours en cours et pour la première fois depuis le début de l’enquête, les juge d'instruction du pôle des accidents collectifs de Paris ont reçu vendredi matin les proches des victimes et leurs avocats au tribunal de grande instance pour faire le point sur les investigations. Trois causes ont pu causer ce crash. La première expertise se penche sur la maintenance de l’appareil; la seconde cherche à savoir si des iPhone et iPad, présents dans le cockpit, ont pu être l’objet d’un emballement thermique à l’origine d’une départ de feu; la troisième aurait été un acte de malveillance. Les enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens attendent les données brutes des CVR et FDR (les boites noires) et l’accès aux débris de l’avion, cependant, ils n’ont toujours pas reçu l’autorisation de se rendre en Egypte.  « Côté français, l'enquête avance mais, si les enquêteurs avaient accès à ces éléments, cela irait plus vite », a ajouté l’avocat.