Les hôtesses et stewards qui ne vendent pas assez de parfums, liqueurs et snacks à bord des vols de Ryanair sont menacés de "procédures disciplinaires", rapporte le site belge La Libre qui a obtenu une copie d'une lettre de menace de WorkForce International, une agence qui fournit des PNC (personnel navigant commercial) à la low cost irlandaise. Dans cette lettre, WorkForce International explique ainsi à l’un de ses contractuels, un PNC donc, que ses performances de vente ne sont pas "acceptables" dans les avions : "Vous avez drastiquement  été en-dessous de ce qui était attendu". Comme mesure de pression, les horaires du PNC sont modifiés et lui sont désormais communiqués chaque semaine. Au lieu d’avoir des jours fixes de travail (cinq jours de prestation, suivi de trois jours de récupération),  il doit être disponible pour combler les absences éventuelles dans sa base. En plus des dix produits listés dont les ventes ne sont pas "acceptables" pour WorkForce International, le PNC concerné est aussi critiqué pour ne pas avoir atteint assez régulièrement le chiffre d’affaires de 50 euros par vol. "S’il n’y a pas d’amélioration significative et durable, d’autres actions seront prises et vous pourrez être sujet à des procédures disciplinaires", poursuit la lettre.  Contactée par La Libre, un porte-parole de Ryanair répond : "Bien que nous ne puissions pas commenter en détail la lettre de WorkForce, elle ne définit clairement aucune “cible de vente” à atteindre. Comme la lettre le dit clairement, toute personne qui est en sous-performance constante et marquée risque d’être confrontée à une procédure disciplinaire “s’il n’y a pas d’amélioration significative et durable”. Nous nous attendons à ce que ceux qui ne sont pas au meilleur niveau de leur performance s’améliorent". En 2016, les ventes de produits à bord ont rapporté à Ryanair 1,8 milliard d'euros, soit 27 % de ses recettes totales. Un pourcentage que la low cost compte faire passer à 30 % d’ici 2020.