Aucun des quatre milliards de passagers enregistrés l’année dernière n’a trouvé la mort sur un vol commercial régulier dans un appareil de plus de 20 places, une première dans l’histoire de l’aviation. Ou presque : un des passagers de West Wind Aviation est décédé douze jours après le crash de décembre.

Si l’absence de décès était réservée aux compagnies aériennes occidentales en 2016, l’amélioration de la sécurité des vols a en apparence gagné toute la planète en 2017 : les accidents d’avion n’ont fait aucun mort sur les lignes commerciales régulières si l’on écarte l’accident au Canada dans lequel les 24 autres personnes à bord ont survécu. Un résultat qui n’inclut pas les vols de fret, comme l’accident d’un Boeing 747F de MyCargo Airlines peu avant son arrivée à Bichkek en janvier dernier qui avait tué les quatre personnes à bord et plus de 30 au sol, ni les vols militaires comme celui qui a disparu au large du Myanmar en juin (122 morts).

Il faudra encore attendre quelques semaines pour avoir les statistiques de l’IATA, qui pour l’année 2016 avait comptabilisé 10 accidents entrainant au total 268 décès, contre une moyenne annuelle de 13,4 accidents mortels avec 371 morts entre 2011 et 2015 ; ces résultats incluent les charters et le cargo, et tous les avions de plus de 5,7 tonnes. Le pire crash en 2016 avait été celui de l’Avro RJ85 de la compagnie charter LAMIA Bolivia le 28 novembre, qui avait tué 71 des 77 personnes à bord dont les membres de l’équipe de football brésilienne de Chapecoense, juste devant celui du vol MS804 d’Egyptair entre Paris-CDG et Le Caire (tombé en Méditerranée avec 56 passagers et dix membres d’équipage)