Les pilotes de la compagnie aérienne low cost Transavia en Hollande se sont mis en grève lundi jusqu’à midi, entrainant l’annulation de 30 vols et des dizaines de retards au décollage.

Mené le 19 février 2018 de 0h01 à 12h00, l’arrêt de travail des pilotes de la filiale spécialisée dans le vol pas cher de KLM a été lancé par le syndicat VNV pour dénoncer l’absence de convention collective depuis près de 14 mois. Le syndicat espère ainsi pousser la direction de Transavia à accepter sa dernière offre, contenant une « modeste » augmentation de salaire, des plannings plus stables, et une contribution par la compagnie à une réglementation de l’incapacité professionnelle similaire à celle en place dans la maison-mère.

Parmi les vols annulés hier figurent des rotations au départ d’Amsterdam-Schiphol vers les aéroports de Paris-Orly, Nice ou Zurich entre autres (des retards ont affectés celles vers Marrakech et Casablanca par exemple), ainsi que d’autres depuis Rotterdam (par exemple vers Al Hoceima) et Eindhoven. Transavia NL précisait hier sur son site qu’elle « ne sait rient sur les grèves possibles durant le reste de la semaine ».

La vision des vols annulés « donne mal au ventre », a déclaré le CEO de Transavia NL Mattijs ten Brink sur NOS, « vous pensez à ces 7000 passagers qui auraient dû voyager aujourd’hui, et vous pensez : ce combat n’aurait pas dû se faire à leurs dépens ». Le dirigeant affirme que la compagnie aérienne a fait plusieurs tentatives pour entrer en dialogue avec VNV, mais celles-ci ont été « carrément rejetées ». Et s’il avoue que des améliorations peuvent être apportées aux plannings des pilotes, il rappelle qu’ils sont publiés plusieurs semaines à l’avance « et neuf sur dix sont exécutés comme prévu ».

Des mesures commerciales sont en place pour les passagers affectés.