La compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer 70% des vols programmés ce mercredi, neuvième jour de grève à l’appel de l’intersyndicale réclamant une augmentation générale de 5,1%. Le long-courrier sera moins affecté qu’hier.

Pour la journée du 18 avril 2018, la compagnie nationale française prévoit d’assurer 70% des vols long-courriers, 55% des vols moyen-courriers de et vers Paris-Charles de Gaulle, et 80% des vols court-courriers dans les aéroports de Paris-Orly et de province. Des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure, Air France rappelant que seuls les vols opérés par ses avions et ceux de Joon sont affectés par la grève, pas ceux de la filiale régionale HOP! ni ceux effectués en partage de codes par d’autres compagnies comme KLM ou Delta Air Lines.

L’impact de ce neuvième jour de grève depuis le 22 février est donc similaire à celui de mardi, avec plus de vols long-courrier opérés mais moins de vols moyen-courrier à CDG. Air France estime le taux de grévistes « sur les salariés engagés et soumis à la loi Diard » à 31,1% des pilotes (29,6% hier) ; 22,4% des personnels navigants commerciaux (20,4% hier) ; et 13,8% des personnels au sol (12,4% hier). Les mesures commerciales habituelles sont en place, dont la possibilité de report sans frais, quel que soit le tarif.

Rappelons que la compagnie de l’alliance SkyTeam fait encore face à deux autres journées de grève, les lundi 23 et mardi 24 avril, des dates supplémentaires pouvant être annoncées jeudi. Aucun accord avec les syndicats n’a été trouvé malgré les avancées annoncées hier des deux côtés du conflit. Air France a donné jusqu’à vendredi midi à l’intersyndicale pour signer son projet d’accord, qui prévoit une hausse de salaire de 2% en 2018 et 5% de plus les trois années suivantes si les résultats suivent, tandis qu’en face l’exigence d’une augmentation générale des salaires a été ramenée à 5,1% dès cette année. On retiendra parmi les réactions au projet d’accord de la direction celle du SNPNC, pour qui le pacte de croissance (les 5% d’augmentation sur trois ans sous conditions de résultats) revient à : « si vous travaillez bien, beaucoup même et que vous faites plein d’efforts pour financer le développement de TRANSAVIA, JOON, et de la future LOW COST, alors, peut-être que vous aurez droit à 1.65% » – sans préciser de quelle future low cost il s’agit.

Les grèves auraient déjà coûté 220 millions d’euros à la compagnie aérienne.

Grève Air France : encore 30% de vols annulés mercredi 1 Air Journal