L’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et le HCDH (Haut-Commissariat aux droits de l’homme) souhaitent sensibiliser les PNC (personnel navigant commercial) pour lutter contre la traite des êtres humains sur des vols commerciaux.

Les deux agences des Nations-unies ont édité conjointement une publication intitulée « Lignes directrices sur la formation des équipages de cabine : mesures à prendre en cas de détection de traite de personnes » à destination des hôtesses de l’air et stewards. Pour cause, l’avion étant un moyen essentiel pour relier divers points du monde, les vols commerciaux deviennent un des moyens de transport privilégiés par les trafiquants internationaux.

Ce qui augmente la probabilité que le personnel des compagnies aériennes se retrouve à un moment donné face aux victimes de la traite des êtres humains et aux auteurs de ce crime. Les équipages de cabine sont dans une position très particulière pour observer les passagers pendant la durée des vols, et de ce fait, détecter des victimes potentielles et leur prêter assistance. Mais pour le faire avec plus d’efficacité, leurs instincts doivent être développés par le renforcement de la sensibilisation et des compétences, un des objectifs clés de cette nouvelle publication conjointe OACI-HCDH.

« L’élaboration de ces lignes directrices conjointes OACI-HCDH contribuera à accroître la sensibilisation des équipages de cabine aux différents types de traite des personnes auxquels ils peuvent faire face, aux victimes et aux auteurs, ainsi qu’aux signes à rechercher pour confirmer qu’il s’agit bien d’un cas de traite », souligne Fang Liu, la Secrétaire générale de l’OACI. Ce document fournit en outre aux équipages de cabine les procédures de signalement et d’intervention s’ils venaient à être confrontés à des cas potentiels de traite.

Pour Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ces lignes directrices conjointes sont un puissant outil pour protéger et aider les victimes de la traite : « En s’associant, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, l’OACI et l’ensemble du secteur de l’aviation disposent désormais d’un moyen pour jouer un rôle important dans la lutte contre un crime odieux qui utilise et maltraite les êtres humains et bafoue leurs droits. Ensemble, nous pouvons changer fondamentalement les choses en défendant les droits des victimes de l’esclavage moderne ».

Pour plus d’informations sur cette nouvelle publication, consultez le site web de l’OACI.