La métamorphose qui débute à l’aéroport de Montpellier avec la construction d’un nouveau terminal, dont l’ouverture est prévue début 2019, s’inscrit dans le cadre de son plan stratégique baptisé « Destination 2020 ». Ce schéma de développement commence à porter ses fruits avec un gain de 340.000 passagers en deux ans, gain qui lui a même permis de dépasser en 2017 son record historique de trafic (1,85 million de passagers). Ce plan entre désormais dans un moment plus crucial encore.

En 2018, l’Aéroport Montpellier Méditerranée (AMM) se prépare afin de poursuivre et amplifier un essor inédit dans son histoire longue de 80 années. Essor dont il a besoin pour mieux exister dans le prisme de l’exploitation aéronautique, et qui aidera son territoire à mieux se développer. Après la modernisation des aérogares, après l’extension des parkings, après la mise en place de divers dispositifs pour les voyageurs, la vaste mutation continue. La voie d’accès principale fait l’objet d’une totale requalification. Là, dès cette porte d’entrée d’AMM, va sortir de terre un complexe hôtelier doté de 150 chambres, d’un centre de congrès, d’une conciergerie, d’installations sportives, d’une brasserie… Les sociétés Agir Promotion et Fondeville en assureront la construction et la promotion, le groupe Arrelia l’exploitation sous franchise Accor.

Jouxtant ce complexe, trois bâtiments dédiés aux activités tertiaires seront érigés et commercialisés par la société CFC. A l’autre bout la plateforme, secteur orienté vers le fret et la logistique, des implantations de sociétés importantes sont attendues, à commencer par le centre de distribution pour l’Europe du Sud de l’équipementier sportif Asics. Ces vecteurs de croissance des activités extra-aéronautiques amélioreront l’offre servicielle d’AMM qui en utilisera les revenus pour développer encore son offre aéronautique.

L’aéroport de Montpellier détaille son avenir 1 Air JournalUn concept de terminal inscrit dans son époque

Les succès acquis rapprochant AMM de sa limite capacitaire, la taille critique des installations impose maintenant le lancement de la phase 1 de la construction d’un terminal supplémentaire. Le chantier a été engagé début 2018, et ce nouveau terminal sera opérationnel au printemps 2019, juste avant la haute saison touristique. Le concept de cette infrastructure additionnelle tire les enseignements des évolutions récentes de l’exploitation aéroportuaire. Son modèle économique rigoureux est conjugué à une exigence esthétique et fonctionnelle élevée. Cette conjonction des critères permettra d’accueillir toutes les typologies de voyageurs.

Concrètement, un nouveau terminal dédié aux opérations d’enregistrement verra donc le jour. Pour des raisons d’optimisation des coûts, l’ensemble des autres fonctions seront communes (postes d’inspections filtrages, système de contrôle des bagages en soute…). Au sein de la zone d’embarquement, elle aussi mutualisée, une nouvelle zone commerciale de plus de 1000 m² sera créée. Pas moins de 5500 m² de nouvelles surfaces seront réalisées dans le cadre de cette première phase. Cette adaptation des infrastructures est conçue pour atteindre et dépasser le seuil de 2,4 millions de passagers par an. Pas moins de 21 entreprises sont associées à l’aéroport pour la réussite de ce projet. Au total, ce sont 14 millions d’euros d’investissements portés intégralement par la SA AMM.

De futures extensions déjà en réflexion

Le cabinet d’architecture A+, qui a accompagné AMM pour élaborer cette première extension, planche déjà sur les suivantes. Une nouvelle phase permettra de porter ensuite à 3 millions de passagers la capacité de l’aéroport (avec l’ajout de nouvelles banques d’enregistrement, la création d’un terminal dédié aux arrivées et d’une nouvelle jetée pour les embarquements). Une troisième phase permettra à AMM d’accéder à un potentiel de traitement de 3,5 millions de passagers et une possibilité d’accueil de 14 avions en simultané.

L’aéroport de Montpellier détaille son avenir 2 Air Journal

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