Les syndicats de l’équipage de cabine de Ryanair en Espagne, au Portugal, en Italie, en Belgique et aux Pays-Bas ont averti que, sauf modification du « comportement et de l’attitude » de la compagnie aérienne, leur grève prévue pour vendredi 28 septembre aura bien lieu.

RTE News rapporte que, dans une déclaration conjointe publiée vendredi par les syndicats représentant le personnel dans les pays, des réunions entre les représentants des syndicats et des compagnies aériennes ont eu lieu ces derniers jours, parfois sous la « médiation du gouvernement ». Les syndicats s’opposent à l’insistance de Ryanair sur le fait que tous les travailleurs du réseau de la compagnie aérienne doivent avoir leurs contrats de travail régis par le droit irlandais, quel que soit leur lieu de résidence. Les syndicats ont cité des déclarations des commissaires à l’emploi de l’UE, Marianne Thyssen et de la commissaire aux transports, Violeta Bulc, selon lesquelles Ryanair doit se soumettre au droit du travail des pays où vivent les travailleurs.

Cela fait suite aux rapports publiés vendredi par l’autorité de la concurrence italienne Antitrust qui a ouvert une enquête sur la récente décision de Ryanair de taxer les passagers qui emmèneront des bagages de plus de 10 kg.

Les actionnaires de Ryanair semblent être plus critiques envers le président de Ryanair David Bonderman, réélu cette semaine lors de l’Assemblée générale annuelle avec seulement 70,5% des voix alors qu’il avait recueilli 89,1% des voix un an plus tôt. Michael O’Leary a quant à lui été réélu à une quasi-unanimité à son poste de directeur général (avec 98,5% des voix). Michael O’Leary a d’ailleurs précisé qu’on lui avait demandé de prolonger son contrat au-delà de 2019. S’il compte bien poursuivre jusque là, il a toutefois ajouté qu’il ne signerait pas pour un contrat de cinq ans supplémentaires.

Ryanair : la grève dans 5 pays européens de plus en plus proche 1 Air Journal