Le procès du crash du Concorde s’ouvrira demain mardi 2 février. La compagnie américaine Continental Airlines et 5 autres personnes physiques sont sur les bancs des accusés. Le procès devrait se prolonger jusque dans le courant du mois de mai. La compagnie aérienne Continental Airlines et cinq autres personnes seront jugées pour « homicides et blessures involontaires » devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val d’Oise). Trois Français font partie des accusés : Henri Perrier, directeur du programme Concorde de 1978 à 1994, Claude Frantzen, ex-responsable du programme à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et Jacques Hérubel, ingénieur en chef Concorde au sein de l’Aérospatiale de 1993 à 1995. A ceux-là, il faut ajouter, outre Continental Airlines, John Taylor, sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis le 30 août 2005 et Stanley Ford, chef de l’équipe au sein de laquelle travaillait M. Taylor. Le jugement devrait permettre de connaître les circonstances exactes du crash qui a fait 113 victimes (passagers du Concorde ainsi que les résidents d’un hôtel sur lequel il s’est écrasé). La principale hypothèse reste celle d’un morceau de titane laissé sur la piste par un DC-10 de la Continental Airlines juste avant le décollage du Concorde. La roue du Concorde a explosé en roulant sur la lamelle. Les débris du caoutchouc ont perçé son réservoir de carburant qui s’est ensuite enflammé. La conception dans le réservoir du Concorde est aussi en cause en raison de faiblesses structurelles. Dans un rapport remis 2004 au magistrat, les experts ont émis l’hypothèse selon laquelle cette faiblesse était connue du constructeur et de la DGAC, qui délivre les certificats de navigabilité des avions.