Dans le procès du crash du Concorde qui s’ouvre aujourd’hui, une autre hypothèse, défendue par les avocats des accusés, stipule que l’appareil aurait pris feu avant d’avoir roulé sur un morceau de titane de la Continental Airlines. Les avocats de la Continental Airlines et de l’ancien cadre de la DGAC vont tous deux plaider la nullité de la procédure lors de l’ouverture du procès du crash du Concorde. Il s’agit là de l’autre thèse de l’accident du 25 juillet 2000. Selon l’enquête, la catastrophe a été déclenchée par une lamelle de titane abandonnée sur la piste par le précédent vol d’un appareil de la Continental Airlines. En roulant dessus, le pneu de l’avion supersonique aurait explosé. Les débris auraient percé le réservoir de carburant qui se serait enflammé. Mais selon Continental Airlines et son avocat, maître Olivier Metzner, l’avion se serait enflammé avant le passage sur la lamelle. « Plusieurs témoins déclarent avoir vu l'incendie avant la rencontre avec cette pièce » a ainsi déclaré maître Olivier Metzner. Cette seconde thèse sera également défendue par maître Daniel Soulez Larivière, l’avocat de Claude Frantzen, ex-responsable du programme à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). 28 témoins oculaires, dont les pompiers et des pilotes accréditeraient cette version selon Me Metzner. « La version de ces témoins dérangeait, et les juges ont construit leur vérité », a-t-il affirmé à Reuters. Près de 80 incidents de pneumatiques avaient été répertoriés entre 1979 et 2000 sur Concorde, avec sept cas de perforations de réservoirs, notamment le 14 juin 1979 à Washington, où une catastrophe avait été évitée de justesse.