Air France a complètement rétabli son programme aérien avec 100 % des vols assurés. Pourtant, la compagnie peine encore à rapatrier ses passagers bloqués à l’étranger, notamment 2 500 personnes bloquées à la Réunion. Le Quai d’Orsay a débloqué un million d’euros pour tous ceux qui y sont encore sans ressource. Hier au soir, ils étaient encore 30 000 Français à être bloqués à l’étranger. Un vingtaine de vols supplémentaires vont être mis en place par le gouvernement pour accélérer un mouvement qui a tendance à être beaucoup plus long que ce que Jean-Louis Borloo avait annoncé («l’essentiel des français seront rapatriés d’ici 48 heures »). Ces vols supplémentaires s’attacheront à débloquer la situation de Français situés en Chine, Thaïlande, Madagascar et en outre-mer. Hier jeudi 22 avril, des dizaines de passagers bloqués sur l’île de la Réunion (sur  un total de 2 500 passagers, tous de la seule compagnie Air France) ont manifesté leur mécontentement et colère en scandant « on veut un avion, on veut un avion ». Ils se sont ensuite allongés sur le sol en barrant l’accès à l’embarquement. Air France a donc annoncé la mise en place de deux vols supplémentaires vendredi 23. Le premier vol est l’AF 3579, départ 23 h 00, arrivée 08 h 40 à Paris-CDG le lendemain matin. Le second est  l’AF 4163, départ 23 h 35, arrivée 08 h 35 à Paris-Orly le lendemain matin. Le vol AF4163 est dédié aux passagers initialement prévus sur les vols de samedi 17 et dimanche 18 avril. L’enregistrement débutera à 20 h 00. Air France compta ainsi rapatrier 900 passagers supplémentaires d'ici ce soir. Georges Colson, président du syndicat national des agents de voyages (Snav), ne voit pas de retour à la normale pour les passagers en rade avant mercredi prochain : « Je pense qu'au milieu de la semaine prochaine tout sera revenu à la normale et tous les clients en voyage organisé seront rentrés ». Le Quai d’Orsay a débloqué un million d’euros pour les derniers servis : leur vie quotidienne est de plus en plus difficile et leurs ressources au plus bas avec parfois plus d’une semaine de dépenses imprévues.