La troisième campagne de localisation de l’Airbus A 330 d’Air France, disparu en mer il y a presque un an, touche à sa fin au large des côtes brésiliennes. Selon des informations publiées sur le site internet du Figaro, les équipes envoyées sur place le 28 mars dernier devraient achever leurs recherches dans quelques jours. Des contraintes réglementaires imposent en effet une relève des équipages après un mois de mer. D’autre part, les 10 millions d’euros versés par Airbus et Air France pour financer cette troisième campagne ne permettent pas de rester plus longtemps. Après avoir ratissé en vain une zone de 17 500 km2 l'été dernier, le Bureau d'enquêtes de d'analyses (BEA) chargé de l'enquête de sécurité aérienne avait fait appel aux meilleurs experts du monde pour circonscrire une nouvelle zone, plus petite. Alors que fin mars, les enquêteurs semblaient y croire, aujourd’hui ils ne cachent pas leur pessimisme : « théoriquement, l’avion a moins de chance de se trouver dans les zones qui vont être explorées dans les prochains jours que dans celles qui l’ont déjà été, reconnaît un cadre d’Air France. Mais tout est possible : l’épave du Titanic a été localisée le dernier jour des recherches. » Les éléments que les enquêteurs ont pour le moment en leur possession ne permettent toujours pas de monter un quelconque scénario ni de définir la part de responsabilité de l'appareil, de l'équipage et de la compagnie dans ce qui est l'un des accidents les plus mystérieux de ces dernières années.