La zone de recherches des boîtes noires du vol AF447 s’est considérablement rétrécie. Désormais, la tâche se résume à « chercher une boîte à chaussures dans une zone de la taille de Paris, par 3 000 mètres de fond et sur un terrain aussi accidenté que les Alpes ». Cette annonce, lancée par un porte-parole de la Marine nationale, laisse planer à la fois once d’espoir et avertissement en cas d’échec. Comprenez bien : on n’a jamais dit qu’on allait les retrouver, mais on peut toujours rêver. Cette annonce est aussi vécue comme « fable judiciaire » d’après l’avocat de la famille varoise de l’hôtesse de l’air décédée le 1er juin 2009. Selon Me Jean-Claude Giudicelli, le coupable s’est déjà fait connaître dans les 24 messages automatiques d’anomalies qu’a envoyés l’Airbus d’Air France juste avant le drame. Ces messages font tous référence à des incohérences de vitesse dus à la sonde Pitot et à l’arrêt du pilote automatique, et donc la « responsabilité d’Air France est de plus en plus criante et avérée ». Pas la peine d’aller chercher midi à 14 heures, ni de boîtes à chaussures sur Paris,  la vérité serait déjà sortie de l’eau avec ou sans les fameuses boîtes noires.