Un an après l'accident du vol Air France 447 reliant Rio à Paris qui avait causé la mort de 228 personnes, on ne sait toujours pas ce qui s'est passé au dessus de l'Atlantique. Une stèle incrustée de 228 hirondelles et des mots "en mémoire" écrits dans les 20 langues parlées par les passagers a été inaugurée hier au cimetière parisien du Père Lachaise, après une cérémonie organisée par la compagnie aérienne pour les familles des victimes. Mais alors que les dernières recherches pour localiser les boîtes noires de l'Airbus A330 n'ont rien donné, les familles des victimes continuent de faire pression sur les autorités afin de connaître la vérité sur les circonstances de l'accident. Le secrétaire d'Etat aux transports Dominique Bussereau a profité des cérémonies pour annoncer la formation d'un comité d'information sur le déroulement de l'enquête, qui se réunira au mois de juin. Ce comité rassemblera toutes les associations des familles de victimes françaises et étrangères et organisera des réunions avec le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) régulièrement afin de recevoir régulièrement des informations sur l'enquête et les recherches. M. Bussereau a par ailleurs précisé qu'il n'était pas question d'abandonner la recherche des boîtes noires, éléments clés pour comprendre les raisons du drame. Car on ne sait réellement que peu de choses: l'avion volait à 11 500 mètres, une tempête se trouvait sur sa route, les sondes Pitot indiquant la vitesse sont tombées en panne, et l'appareil était probablement intact – en tout cas toujours pressurisé - au moment de son impact avec l'océan. Les autres hypothèses ne sont que conjectures, pas forcément de bonne foi, qui n'aident en rien les familles des victimes à faire leur deuil.