Après 15 jours de grève, les pilotes d’Air Zimbabwe, qui réclamaient le paiement d’arriérés de salaires ont repris le travail. Le gouvernement du Zimbabwe est parvenu à un accord avec les pilotes, en grève depuis le 8 septembre, a-t-on appris vendredi de source officielle. « Tous les salariés devront recevoir leurs arriérés de salaires, comme le prévoit l'accord conclu. Les mesures de suspension seront annulées et aucune mesure disciplinaire ne sera prise contre les pilotes »,  a déclaré Partson Mbiriri, secrétaire des Transports. Car il faut savoir que la direction d’Air Zimbabawe avait menacé de licenciement ses pilotes s’ils ne reprenaient pas leur travail d’ici 24 heures, une décision qui n’avait d’ailleurs aucunement changé le cours du mouvement de protestation. Les 60 pilotes réclamaient le paiement de la totalité de leurs arriérés de salaires accumulés depuis février 2009. Ils touchaient  entre 1 300 et 1 400 dollars par mois alors que leur salaire réel est fixé à 2 500 dollars soit (près de 2 000 euros). « Le gouvernement n'a pas d'argent », avait affirmé il y a dix jours Jonathan Kadzura, président du conseil d'administration d'Air Zimbabwe, pour expliquer le défaut de paiement. Allant alors jusqu’à qualifier la grève des pilotes d’ « illégale ». « Malheureusement ce qu'il faut prendre en compte, avait-t-il ajouté à la télévision, c'est que dans notre pays actuellement, le salaire moyen est de 260 à 300 dollars ». Le gouvernement aura donc finalement cédé. Sans doute devant le coût astronomique des jours de grève. Chaque jour d’immobilisation des appareils coûterait 500 000 dollars (près de 400 000 euros) selon le quotidien The Herald. Endettée, dotée d'une flotte qui a vieilli, Air Zimbabwe est l'une des nombreuses entreprises publiques du pays en difficulté.