La compagnie aérienne low cost Ryanair a divulgué les conséquences de la fermeture de sa base à l'aéroport Marseille – Provence le 11 janvier prochain, et en particulier le détail des lignes qui seront supprimées. Ayant décidé de fermer sa base à Marseille en raison de poursuites judiciaires pour des infractions au code du travail, la low cost irlandaise a précisé les conséquences de son départ: fermeture de treize lignes sur 23, et déplacement des quatre avions et des employés vers d'autres aéroports européens. Les treize destinations supprimées sont Brest, Lille, Nantes, Paris – Beauvais et Tours en France; Agadir, Marrakech, Nador et Tanger au Maroc; Palerme et Venise en Italie, et enfin Eindhoven en Hollande et Tenerife en Espagne. Ne resteront que les routes à destination de Bruxelles, Düsseldorf, Fez, Londres, Madrid, Malte, Porto, Rome, Séville et Valence. Pour l'aéroport de Marseille, ces fermetures se traduiront par la perte de 30 000 passagers en janvier, et 50 000 en février et mars. "Un coup d'arrêt pour le développement du territoire", a commenté la CCI-MP qui gère l'aéroport, ajoutant "qu'en moins de quatre ans, Ryanair, grâce à ses quatre avions basés sur notre territoire, avait permis la création de 1.000 emplois directs et indirects et procuré plus de 550 millions d'euros de retombées économiques". La low cost avait transporté 1,7 millions de passagers depuis le début de l'année, ce qui en faisait le deuxième opérateur à Marseille – Provence derrière Air France. Les quatre avions basés à Marseille et les 200 pilotes et personnels navigants de Ryanair seront transférés vers des aéroports en Italie, Espagne ou Lituanie, a déclaré le PDG Michael O'Leary, ajoutant que c'était "un jour très sombre" mais qu'il ne pouvait attendre un an voire plus avant le jugement du tribunal.