Les compagnies aériennes Qantas et Singapore Airlines ont décidé de prolonger l'immobilisation de leurs A380 jusqu'à au moins la semaine prochaine, suite aux problèmes découverts sur les réacteurs Trent 900. Les régulateurs européens ont d'ailleurs émis une directive ordonnant une inspection poussée de tous les réacteurs Rolls Royce Trent 900 équipant les A380 de Qantas, Singapore Airlines et Lufthansa, inspection qui peut prendre toute une nuit. Il semblerait en outre que l'explosion du réacteur sur le vol QF32 de Qantas était plus sérieuse que prévue: des rumeurs - non confirmées - font état de la perte de commande des extincteurs de l'aile gauche, et du système automatique de freinage et d'anti-dérapage qui empêche le blocage des roues à l'atterrissage. La compagnie australienne Qantas a repoussé à au moins le début de la semaine prochaine la remise en service de ses six A380. En attendant, elle fait tourner sa flotte afin de minimiser l'impact sur les passagers, remplaçant les superjumbos par des Boeing 747 sur les routes vers Londres et Los Angeles, et les 747 par des A330 sur les routes vers Tokyo ou Hong Kong. Singapore Airlines a immobilisé "pour au moins une semaine" trois A380, après avoir découvert sur chacun un réacteur touché par une fuite d'huile autour des pales de turbine. Deux des appareils sont revenus à vide de Sydney et Melbourne vers Singapour pour effectuer le changement de réacteur, le troisième devant faire de même depuis Londres. Les huit autres A380 continuent en revanche à opérer normalement. Quant à Lufthansa, après de nombreuses inspections, elle a finalement décidé de remplacer "de façon préventive" un Trent 900 sur l'un des ses trois appareils. La majorité des A380 commandés, par exemple par Etihad, Korean Air, Air Austral ou ILFC,  est équipée du réacteur rival GP7200 de Engine Alliance (General Electric et Pratt & Whitney), à l'instar des avions opérés par Air France et Emirates.