Des Américains, rassemblés sous la bannière du National opt-out day,  lancent un appel au boycott des scanners corporels aux Etats-Unis mercredi 24 novembre, jour précédant le Thanksgiving américain. Le Thanksgiving day du quatrième jeudi de novembre est un jour de fête pour les Américains. De nombreuses entreprises et administrations étant fermées ce jour-là. Et c’est aussi une date très prisée pour voyager en avion. C’est pourtant le jour le précédant, qu’a choisi un groupe d’Américains pour appeler au boycott des scanners corporels. Les conséquences pourraient être un engorgement au portail de sécurité et donc de possibles retards. Car si un nombre même restreint d’Américains le refusent, ils devront alors se plier à une palpation complète, réputée plus longue que le passage de quelques secondes au très controversé scanner corporel. Il y a quelques jours, une hôtesse de l’air américaine, depuis trente dans le métier, a été contrainte de montrer sa prothèse mammaire après un passage aux rayons X. Des experts américains ont aussi estimé qu’il existait un risque pour la santé en raison des rayonnements ionisants. Un syndicat de pilotes américains ayant même appelé lui aussi à le boycotter. D’autres enfin doutent de l’efficacité du scanner, préconisant plutôt une sélection ex-ante ou comportementale. Le président Obama a senti la moutarde monter au nez des passagers puisqu’il a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse au sommet de l'OTAN, à Lisbonne qu’il « comprend la frustration des gens », mais qu’il n’y avait malheureusement pas d’autres alternatives à la lutte contre le terrorisme selon les autorités de sûreté américaines (TSA) qu’il a interrogées. Il y a actuellement 315 scanners corporels dans les aéroports américains mais ils pourraient bientôt se chiffrer à un millier.