Grâce à leur mobilisation sur le réseau social Facebook, les musiciens australiens ont fait changer d'avis la compagnie aérienne Qantas, qui désormais ne les oblige plus à mettre leurs instruments en soute. La compagnie australienne obligeait jusqu'à la semaine dernière à enregistrer en tant que bagage de soute tous les instruments sauf les violons et altos. Un saxophoniste de jazz, Jamie Oehlers, s'est rebellé après avoir dû payer une facture de 1200 dollars pour réparer son instrument. "Après avoir voyagé pendant vingt ans avec Qantas, j'ai été obligé de faire voyager mon saxophone en soute pour la première fois il y a quelques semaines et ça m'a couté 1200 dollars", raconte-t-il en lançant une campagne de protestation sur le site social Facebook, "je veux un boycott de Qantas jusqu'à ce qu'ils annulent cette politique ridicule". Plus de 8700 personnes l'ont rejoint en postant leurs histoires et des photos de leurs instruments abîmés, y compris des membres de l'orchestre symphonique national. La campagne semble avoir porté ses fruits, puisque Qantas a confirmé hier avoir annulé la directive depuis la veille de Noël, autorisant désormais le transport en cabine d'instruments de musique ne dépassant pas 81 centimètres de long, 30 centimètres de large et 19 centimètres de profondeur, soit un peu plus que les dimensions autorisées pour les sacs ordinaires. Une porte-parole de la compagnie de l'alliance Oneworld a précisé que si elle était au courant de la campagne sur Facebook, la décision avait été prise suite à de nombreuses remarques reçues par le service commercial. Ce qui ne change rien au bonheur du saxophoniste, qui a pu s'envoler pour un concert à New York sans se séparer de son instrument.