Une nouvelle étape a été franchie dans le projet contesté du nouvel aéroport de Notre Dame Des Landes près de Nantes, avec la signature d'une concession de 55 ans entre l'état et le groupe de BTP Vinci. La construction et l'exploitation du futur aéroport de Loire Atlantique a officiellement été confiée au groupe Aéroports du Grand Ouest, qui regroupe Vinci (85 % du capital), la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes Saint-Nazaire (10 %) et la société Entreprises de travaux publics de l'Ouest (5 %). A compter de demain, ce groupe gèrera également les aéroports de Nantes – Atlantique et Saint Nazaire – Montoir à la place de la CCI. Les 200 salariés de cette dernière à Nantes – Atlantique seront mis à la disposition de Vinci, et auront dix ans pour choisir entre les deux employeurs. La construction du nouvel aéroport commencera en 2013 pour une inauguration prévue à l'automne 2017, avec un coût total estimé à 450 millions d'euros. Il sera conçu pour accueillir jusqu'à 9 millions de passagers par an, et ses deux pistes le rendront accessible à l'Airbus A380. D'après le ministère des transports, il devra répondre à un "cahier des charges particulièrement exigeant en termes d'insertion environnementale, de limitation des nuisances sonores et de performances énergétiques". Mais les deux arguments principaux derrière la construction de ce nouvel aéroport, une arrivée à saturation et la limitation des nuisances sonores dues au survol de l'agglomération nantaise, sont fortement contestés par des élus locaux et des écologistes. L'aéroport de Nantes – Atlantique accueille en effet environ 2,6 millions de passagers pour une capacité théorique de 4 millions. Et les critiques de citer le cas d'Angers, où le même problème de saturation prévisible avait conduit à la construction de Marcé en 1998, prévu pour 70 000 voyageurs annuels mais qui n'en a reçu que 986 l'année dernière, avec un record à 9290 en 2006...