Nicolas Sarkozy a jugé lors de l’annonce de vœux de bonne année aux fonctionnaires, comme « pas acceptable » la désorganisation des transports aériens en France suite aux épisodes neigeux successifs de ces dernières semaines. Un rapport d’inspection doit être remis le 10 janvier par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie. La pagaille dans les aéroports français (et européens) lors de la semaine de Noël continue de faire parler d'elle malgré une trêve bienvenue de la météo. Il est nécessaire que «soit engagée sans délai une réflexion sur les moyens d'améliorer la gestion des crises», a fait savoir le président français, déplorant que les Français aient été pris en otage. Le président français a déclaré avoir l’intention de mettre en place « des mesures appropriées » pour lutter contre nouvelle désorganisation. 670 vols avaient notamment été annulés à Roissy Charles de Gaulle (RDG) et plusieurs centaines de personne avaient du camper la nuit dans le terminal. Le président d’Air France, Pierre Henri-Gourgeon y était aussi allé de sa petite phrase vengeresse, jugeant « peu admissible » une pénurie de glycol de la part d’Aéroports de Paris. Sur France info, dimanche 2 janvier, des patrons de compagnies aériennes ont mis un peu d’huile sur le feu. Laurent Mangin se déclare « extrêmement perplexe sur la notion que 3 à 5 cm de neige pulvérise l’aéroport Charles de gaulle ». Jean-François Dominiak, président d’Europe airpost, compagnie aérienne détenue par la Poste et basée à Roissy CDG, regrettait quant à lui, qu’il n’y ait « aucune véritable coordination entre autorités, aéroports et compagnies aériennes ». Un autre dirigeant se prononce pour « faire payer le véritable responsable », car quand des compagnies paient de leur denier la prise en charge des passagers en rade, l’aéroport lui, « ne débourse pas un centime pour dédommager les compagnies aériennes ». La polémique sur les moyens de gestion dans cette crise à l’échelle européenne a pris de l’ampleur un peu partout. BAA, le gestionnaire de l’aéroport d’Heathrow a été vivement critiqué pour n’avoir que dix chasse-neige et 50 véhicules, préférant investir massivement dans les services et échoppes luxueuses, plus rentables plutôt que dans la maintenance. A Bruxelles et à Moscou, tout le monde cherche des responsables à cette pagaille de Noêl et souhaite trouver des améliorations à la gestion aéroportuaire lors d'une prochaine perturbation neigeuse.