Revenant sur la polémique qui ne cesse de grandir en France après la pagaille créée dans les aéroports par les chutes de neige avant Noël, la ministre des transports a révélé que Roissy – Charles de Gaulle disposait de réserves de glycol suffisantes pour faire face à deux jours et demi de neige intense. Nathalie Kosciusko-Morizet a précisé dimanche sur la chaine de télévision i-télé que comme tous les aéroports européens, CDG essayait de refaire ses stocks de glycol et disposait désormais de 560 000 litres du liquide dégivrant, soit suffisamment pour faire face à 60 heures de chutes de neige intenses. Des réquisitions seront envisagée si ce niveau tombe en dessous des deux jours de réserve, a-t-elle ajouté, "la plupart des autres aéroports de l'hexagone" ne connaissant pas de problème de stock, y compris à Orly. La ministre attend toujours les résultats de l'enquête technique sur les évènements de Noël, en particulier pour l'après-midi du 23 décembre: y-avait-il ou non problème de stock de glycol, et sinon pourquoi un tel ralentissement des opérations de dégivrage a-t-il été possible? Le rapport doit lui être fourni le 10 janvier, soit trois jours avant la table ronde prévue avec les acteurs du transport aérien. Des sanctions pourraient alors être prises. Quatre compagnies aériennes y sont allées de leurs petites phrases hier, montrant du doigt Aéroports de Paris en particulier pour le manque d'information et de coordination. Les présidents de XL Airways, Aigle Azur, Transavia et Europe Airpost ont rejoint Air France dans la critique d'ADP, qui entre autre "ne débourse pas un centime" pour dédommager les compagnies quand elles doivent indemniser leurs passagers en rade.