L'information non officielle fait le tour de la presse algérienne: Abdelwahid Bouabdallah ne serait plus PDG de la compagnie aérienne Air Algérie. Démission ou limogeage, l'ensemble des media du pays semble s'accorder sur un point: la compagnie nationale a perdu son PDG durant ces derniers jours. Certains journaux parlent d'un ras-le-bol de M. Bouabdallah dont la démission aurait été acceptée dimanche, d'autres d'un départ contraint et forcé après trois ans passés à la tête de l'entreprise. Mais tous s'accordent sur le fait que la situation interne était plus que tendue, le dirigeant faisant face à la grogne des techniciens, des pilotes et de certains cadres. En dehors de la compagnie, on se souvient qu'Air Algérie avait passé l'été 2010 dans le collimateur de la Commission Européenne, qui lui reprochait le non-respect des règles de sécurité, dans l'entretien comme les opérations, et avait été jusqu'à brandir la menace de placement sur la liste noire. En attendant des déclarations officielles, M. Bouabdallah assure toujours ses fonctions. Des noms circulent déjà quant à son remplacement, le favori des media locaux semblant être Ben Ahmed Abdelkrim, le fils d'un ancien premier ministre. Air Algérie avait récemment annoncé un plan de renouvellement de sa flotte, qui compte aujourd'hui 40 appareils (ATR72, Airbus A330, Boeing 737 et 767). Elle comptait notamment investir 700 millions de dollars dans 11 monocouloirs ATR et Boeing, et cinq long-courriers.